Dans l’intimité du Général.

Pas facile de s’attaquer à de Gaulle, figure emblématique de l’histoire française. Comment représenter dans une fiction ce monument de l’histoire française ? Le réalisateur Bernard Stora a relevé le défi en s’attachant à faire revivre l’homme dans son intimité. Qui se cache derrière le personnage public ? Que se passe-t-il en coulisses une fois que les projecteurs sont éteints. En mêlant habilement scènes de fiction et archives de l’époque. Le Grand Charles parvient à donner vie à l’homme du 18 juin.

Traversée du désert
Dans le rôle-titre, Bernard Farcy relève un pari difficile, rendu célèbre par ses apparitions dans Taxi (il incarnait le caricatural commissaire Gilbert).

Il livre ici une prestation impressionnante. Sans sombrer dans l’imitation, il compose, selon ses propres termes, une illusion convaincante du Général. Salué par le Fipa d’or de la meilleure interprétation à Biarritz en janvier dernier, ce rôle marquera sans conteste un tournant dans la carrière du comédien.

« Ce n’est pas un film historique, c’est une fiction », souligne le réalisateur. A partir de documents d’archives et de témoignages des proches du Général, Bernard Stora a tenté de reconstruire, avec le plus de fidélité, la vie intime de de Gaulle. Le Grand Charles aborde une période moins connue, mais charnière de la vie de de Gaulle, soit sa traversée du désert, de 1946 à 1958. Le premier épisode, diffusé ce soir, reviendra sur l’exil du Général (en 1940 quand il part pour Londres et en 1946 lorsqu’il "Servi par un casting remarquable, Le Grand Charles offre à travers le portrait d’un grand homme, une fresque historique de qualité. "